dimanche 2 février 2014

Amédéo Modigliani


Elève de l’Institut libre du Nu des Beaux-Arts de Venise, Modigliani quitte l’Italie et arrive en 1906 à Paris. Modigliani fréquente les peintres, sculpteurs et écrivains des quartiers de Montmartre et de Montparnasse. où autour de Picasso se trouve un phalanstère d’artistes qui seront des adeptes du cubisme, tel Juan Gris,  ainsi que d’autre artiste tel que Chaïm Soutine, Moïse Kisling ou Kees Van Dongen…
Ces peintres ont souvent peu de choses en commun. Chacun possède un style ou une originalité inclassable. Modigliani a un style plus graphique. Il allonge les formes et simplifie les anatomies.
Dans le milieu mythique de la bohême parisienne, Modigliani devient la référence en matière de portrait. Au départ il s’adonne surtout à la sculpture et au dessin. Des maçons lui fournissent des pierres d’immeubles en construction. Pratiquant la taille directe, la poussière irrite ses poumons et il devra faire de fréquentes pauses. Il approche l’étrange faune de la Butte Montmartre. En 1907, il rencontre le Dr Paul Alexandre qui devient son protecteur et son premier acheteur. Paul et Jean Alexandre proposent aux artistes un atelier: le Delta. Modigliani va y travailler quelque temps. Jusque là, Modigliani se cherche et subit l’influence de Gauguin, Toulouse-Lautrec, Steinlen, empruntant à
Cézanne le rythme des modulations construites. Son oeuvre est tout entière tendue vers le portrait. Contrairement à son ami Utrillo, peintre exclusif de paysages, Modigliani fait du portrait son sujet de prédilection et inscrit son œuvre dans une veine résolument figurative tout au long de sa carrière.
En 1909, C’est à la Ruche, célèbre atelier d’artistes de Montparnasse, que Modigliani rencontre le sculpteur Constantin Brancusi. Modigliani fut tellement marqué par l’oeuvre de l’artiste hongrois qu’il consacre sa production à la sculpture de 1910 à 1914.
On retrouve ainsi les caractères formels essentiels de l’art de Brancusi dans les têtes, les cariatides et les bustes en pierre de Modigliani. Comme dans Mademoiselle Pogany (1912) ou La Muse endormie (1909) de Brancusi, Modigliani choisit pour «La Tête de Femme» en pierre de 1912, inspirée par le masque africain, loin du modelé de Rodin, Modigliani accentue les traits verticaux avec une arête du nez exagérément allongée, une bouche inexistante, résolument fermée, le tout évoque une effigie hiératique perdue dans la contemplation. Cette figuration très schématisée, se révèle l’ascèse nécessaire à la maturité de sa production picturale et détermine dorénavant son expression artistique. En effet, l’allongement vertical de ses visages, l’expression mélancolique et absente du regard, le cou amplifié s’identifiant à un tronc, la linéarité de l’arrête du nez et de la bouche, toute cette simplification visant à l’essentiel, seront dorénavant les caractéristiques des portraits de Modigliani.




Tête de femme au chignon,
1911-1912, grès, 57,2 x 21,9 x 23,5 cm.
Collection Merzbacher.




Tête de femme, 
1912, pierre,58x12x16cm. 
Centre Pompidou.




Tête de femme,
1911-1913,pierre, 47 x 25 x 30 cm. 
Centre Pompidou






Tête, 
vers 1911-1912, pierre,haut. 51 cm.
Collection particulière.













2 commentaires:

  1. Bien ! il y a un changement de taille de caractères sur les 2 dernières lignes.
    Pourquoi avoir choisi l'œuvre de Modiglinani ? Qu'est-ce qui te parle dans son travail ?

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  2. C'est incroyablement touchant, ces sculptures, non ? J'ai entendu un jour une conférencière raconter que Modigliani, très insatisfait de son travail de sculpteur, avait couru jusqu'à la Seine pour y jeter son travail. Avez-vous trouvé trace de cette (triste) anecdote ?
    Amine, écrivez Amadeo (sans accents), en respectant l'orthographe italienne de ce prénom.
    Personnellement, je trouve que la présentation en zigzag d'un texte long n'est pas très heureuse. Le texte en bloc se lit mieux, me semble-t-il..

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